Seleyana

À la fenêtre de la maison j'ai belle vue, j'y passe des heures émues. À la fenêtre de ma chambre, en timide ingénue, je regarde les passants dans la rue. Ces inconnus qui m'intriguent et m'effraient à la fois, tous ces gens qui me ressemblent, et que je ne comprends pas. J'ignore tout de qui ils sont, de leurs histoires, étrange toutes ces choses qu'on ne pourra jamais savoir. À la fenêtre de mon esprit, j'observe l'univers que je me suis construis. Ce petit nid constellé de noir, cette tour étincelante en ivoire. Ma prison autant que mon asile, mes chaînes et ma libert